Partout c’est la débandade à gauche, une gauche véritablement sous emprise de l’idéologie libérale. Le NFP s’est divisé en décembre sur la participation éventuelle à un gouvernement d’union, mélange improbable qui ne ressemble à rien, sauf à sauver les macroniens. Et ici à Bordeaux, la boussole démocratique et sociale semble perdue du côté de la majorité. Bon c’est vrai, gauche et droite cogèrent la métropole, tranquillement, c’était déjà un signe.
Cette décision essentiellement électoraliste, va dans le sens du vent réactionnaire, qui met la « sécurité » comme priorité absolue. Entendre par là, les problèmes d’incivilités, de délinquances qui existent, nous ne le nions pas. Comprendre surtout par-là, une justification de la répression et d’une mise au pas notamment de la jeunesse dans les quartiers populaires, le maintien de l’ordre des dominants.
Alors armer la police n’améliorera rien, au contraire, c’est l’engrenage vers plus de violence encore, plus de répression, car la police est une institution créée pour protéger l’ordre des dominants et pour mater les pauvres qui cherchent à survivre ou qui se révoltent parfois. La seule réponse contre « l’insécurité » c’est un plan de lutte contre les souffrances sociales, ce sont des services publics dans les quartiers, une démocratie directe pour les habitant-es, l’égalité des droits pour toutes et tous. Tout simplement, une politique de gauche qui se situe du côté des opprimé-es et des exploité-es.